Qu’en est-il de la sécurité des moyens de paiement électronique Lorsque l’on parle de moyens de paiement électronique, l’on pense immédiatement à la carte bancaire classique, ou la carte bancaire rechargeable, puis aux portefeuilles électroniques, que les anglo-saxons appellent les E-wallets. Les utilisations habituelles d’une carte de paiement sont aujourd’hui complétées par la possibilité d’effectuer des paiements en ligne, de recharger à distance, ou même de recevoir son salaire sur les cartes bancaires prépayées, ou les cartes sans compte bancaire.
En effet, depuis l’arrivée en 2011 des cartes bancaires prépayées, le succès est au rendez-vous, pour ces nouveaux acteurs de la finance dématérialisée. Ainsi en France après un temps de retard par rapport aux pays anglo-saxons, le marché est dominé par les cartes PCS, Nickel, Neocash ou Veritas pour le haut de gamme.
La carte bancaire prépayée comme solution bancaire d’appoint.
Ces nouveaux types de consommation de la banque et des services financiers ont été lancés par des acteurs flairant un bon coup grâce à une niche de marché délaissée par les acteurs bancaires classiques. Les jeunes, et les personnes des banques arrivées pour fichage d’interdit bancaire, ou ayant des revenus modestes, ou bien encore pour les étrangers effectuant des transferts d’argent régulier à leur famille restée au pays. Aujourd’hui, le succès de la carte de crédit rechargeable englobe bien plus que ces seules catégories. Ainsi, de plus en plus de personnes utilisent ce mode de paiement permettant l’anonymat et la discrétion, en plus de leur compte bancaire et de la carte bleue qui lui est souvent associée.
Lutte contre la fraude et protection des paiements à distance
Malgré le niveau de sécurité qu’offrent les moyens de paiement électronique, de temps à autre surgit un scandale sur une affaire de piratage de cartes bancaires. Sans vouloir jouer les Cassandre, il faut toutefois relativiser le phénomène. D’autant plus, lorsque l’on prend en compte le nombre de transactions effectuées chaque jour sur les différents réseaux que ce soit le système Visa ou MasterCard ou le groupement CARTE BLEU. D’autant plus que les assurances dans ces cas-là jouent totalement, et que les sommes détournées de la carte de paiement électronique sont toujours remboursées.
La loi de 2001 sur la sécurité quotidienne veille à la protection des consommateurs, en dégageant la responsabilité du titulaire de la carte bancaire. À condition toutefois, que la fraude ne repose pas sur l’utilisation physique de la carte. Le titulaire de la carte dispose d’un délai de 70 jours à partir de la date de l’opération frauduleuse pour la contester par écrit en apportant des éléments prouvant sa bonne foi (cas de contrefaçon, codes soutirés…). La banque est dans ce cas tenue de rembourser les montants dans les 30 jours suivant la contestation.
Conclusion
Dans l’ensemble le taux de fraude sur les moyens de paiement électronique et cartes bancaires est très faible, celui-ci ressort à 0,074 % en 2013, d’après les chiffres de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement. Ce taux était légèrement inférieur en 2012 (0,072%), un pourcentage dont la moitié des cas, concerne des transactions menées à l’étranger.
Quant aux chiffres des taux de fraude sur les paiements à distance, il se situait en 2013 (0,262 % contre 0,252 % en 2012). La lutte contre la fraude sur les moyens de paiement électronique en Europe, s’appuie sur la carte à puce EMV (Europay, Mastercard, Visa).
Ce protocole de sécurité est intégré aux cartes et à tous les dispositifs d’acceptation (terminaux, automates de paiement et de retrait). Toutefois, pour atteindre un degré de sécurité optimal de la carte bancaire, il est indispensable de communiquer auprès des utilisateurs. Car si les puces électroniques EMV et le code secret rendent la carte bancaire inviolable en théorie, il n’empêche que cet aspect de la sécurité dépend entièrement de la vigilance de son titulaire.