Dans l’esprit de nombreuses personnes, la réserve fractionnaire est véritablement à l’origine de tous nos maux. On dit qu’elle est responsable de la mauvaise pratique qu’est la « création monétaire ». Cependant, il faudrait d’abord prendre le temps de bien se pencher sur ce sujet avant de pouvoir comprendre son impact. La réserve fractionnaire est en réalité un système bancaire qui offre la possibilité aux banques commerciales de réaliser des profits en prêtant une partie des dépôts de leurs clients. Alors que seulement une petite portion de ces dépôts est en réalité stockée en argent réel et est disponible pour les retraits. C’est donc un mécanisme qui permet de créer de l’argent à partir de rien.
Définition de la réserve fractionnaire
Le système des réserves fractionnaires renvoie à un système de prêt. En réalité, ce terme désigne le droit pour une banque commerciale de prêter, par des jeux d’écriture, de l’argent qu’elle ne possède pas (en apparence). Et sur lequel, en plus du remboursement par le débiteur, permettra aussi de toucher des intérêts. La création de cette monnaie scripturale est toutefois tempérée par l’obligation de déposer un pourcentage des encours de crédit de la banque auprès de la banque centrale. Même si le pourcentage reste très faible en pratique.
Les banques sont toujours tenues d’avoir un pourcentage minimal. Voire une fraction, de l’argent qui est déposé dans leurs comptes financiers. C’est grâce à cela qu’elles pourront alors prêter le reste de l’argent. Dans un système bancaire de réserve fractionnaire, les prêts et les dettes présentent un intérêt particulier. L’idéal serait d’ailleurs qu’une banque centrale décide de mettre de nouveaux fonds en circulation. De sorte que les banques commerciales puissent véritablement assurer les retraits.
Un système controversé
Pour beaucoup, la réserve fractionnaire est responsable de la mauvaise pratique qu’est la création monétaire. Sauf que l’inflation de l’expansion de la masse monétaire en circulation résulte de plein d’autres éléments. En réalité, le système bancaire de réserve fractionnaire apparaît comme étant une limite à la création monétaire. Et ce afin pour mettre un terme à l’habitude des banques commerciales de trop pratiquer ce qui pour elles semble tout naturel.
Autrefois, les banques centrales ne se mêlaient pas aux décisions des banquiers. Elles n’intervenaient que lorsque ces derniers étaient allés trop loin. Mais maintenant, ce sont les banques centrales qui se retrouvent face à toutes sortes de difficultés. Surtout dans ce monde de protection de dépôts et de plans de sauvetage. Le fait d’imposer le système de réserve fractionnaire permettait de bien limiter les risques et de calmer en même temps l’euphorie des banques commerciales. Cette situation s’explique surtout par le fait que les banques centrales n’ont pas suffisamment de « courage » pour indexer les mauvaises banques.
Le fait également que l’on tient à éviter à tout prix que les banques fassent faillite ne facilite pas les choses. Il ne s’agira plus seulement d’apporter de l’aide aux banques qui ont l’infortune de s’aventurer au-delà de leur zone de sûreté. Le système actuel les force à être moins « conscientes » de certains actes. Il devient indispensable d’être compétitif dans un environnement où les banques centrales ont peur. La valeur des nantissements ne saurait être jugée de façon raisonnable.
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