Le chèque est en perte de vitesse sous la pression du compte en banque, de la banque mobile first et des autres moyens de paiement électronique modernes. Ce titre de créance au format papier a été inventé au XVIIIe siècle en Angleterre par des banquiers. Il fait son apparition en France en 1865, et depuis force est de constater que le chèque résiste plutôt bien. À l’heure de la banque en ligne et du paiement sans contact. Ce qui est d’autant plus remarquable, qu’aujourd’hui, l’on dispose au bout des doigts, de pratiquement tous les services bancaires sur son Smartphone.
Si Papy chèque fait toujours de la résistance en France, lorsque l’on dézoome sur toute l’Europe, l’on s’aperçoit que c’est bien une particularité hexagonale. Celui-ci ne fait pas partie des moyens de paiements prévus dans le cadre de l’espace unique de paiements en euros (SEPA). Le chèque est gratuit, comme le prévoit l’article L131-71 du Code monétaire et financier reprenant une disposition de 1935. Cette gratuité est un grand avantage, à l’âge où les banques ont pris l’habitude d’assommer leurs clients de services lourdement facturés. Tandis que les FinTech pour la plupart d’entre elles ne proposent pas de chéquier à leurs clients.
Le chèque toujours vivant, même si la CB lui est préféré
Même si les consommateurs français depuis 2003 préfèrent la carte bancaire au chèque. Les Français émettent tout de même près de 7 chèques sur 10 dans l’union européenne, soit 69,4 % de tous les chèques en Europe. Les Britanniques 17,3 % et les Italiens 6,4 %. Le montant moyen d’un chèque émis en France gravite autour de 500 €, contre 45 pour les paiements carte bancaires.
Depuis 2009, la carte bancaire est le moyen de paiement qui s’est le plus généralisé dans l’union européenne. Ainsi, en 2015 ce sont plus de 750 millions de cartes de crédit et de débit en circulation, soit 1,5 cartes par européens d’après la BCE. En 2016, 82 milliards de transactions monétaires ont été enregistrées, dont 40 % réalisées via une carte de paiement.
Le chèque a fortement pâti de cet engouement européen pour ce petit bout de plastique, même si dans de nombreux pays, 14 pour être exact. Le chèque a toujours eu une utilisation marginale, représentant à peine 1 % des transactions, comme c’est le cas en Suède ou en Allemagne. Encore une fois la France fait figure d’exception, puisque le chèque représente encore 19 % des transactions, même si la tendance à l’abandon du chèque est irréversible.
2.3 Milliards d’euros réglés en chèque en 2016
Aujourd’hui, 4 paiements sur 10 sont effectués en France grâce aux cartes Visa, MasterCard ou American Express, les campagnes de communication de la Banque de France et des banques commerciales portent leurs fruits. L’utilisation du chèque diminue doucement France, avec une cadence toutefois inférieure aux autres pays d’Europe. Ainsi en 2016, le chèque a reculé de 7 % en volume et de 3,5 %, l’année passée les Français ont réglé pour 2,3 milliards de dépenses à l’aide de chèques.
L’usage du chèque baisse lentement en France, en moyenne deux fois moins vite que dans d’autres pays : il a reculé de 8 % % en volume et de 3% en valeur en 2015. Les Français ont ainsi signé 2,3 milliards de chèques en 2015, selon les derniers chiffres consolidés de la Banque de France en octobre 2016 (ceux de l’année passée seront publiés en juillet). Toutefois le chèque représente encore environ 11 % des paiements volume. En valeur absolue le montant cumulé s’établit à 1173 milliards d’euros, pour 472 milliards d’euros pour les paiements par carte bancaire. Un montant cependant divisé par deux en quinze ans et qui ne pèse que 4,4% des paiements scripturaux.
[…] Dans des cas pareils. Il revient à la Banque de France d’informer les établissements bancaires de l’ensemble de ces incidents. Ainsi que des interdictions et levées d’interdiction de leurs clients concernant l’émission de chèques. […]