La néo-banque N26 épinglée pour blanchiment

La néo-banque N26 épinglée pour blanchiment

La néo-banque N26 épinglée pour blanchiment. Depuis plusieurs mois déjà, la néobanque N26 fait l’objet de nombreuses critiques. On lui reproche le fait de ne pas prendre le temps de bien vérifier l’identité de ses clients. Rappelons que le succès de la banque mobile repose surtout sur le fait que la création d’un compte courant peut se faire en 8 minutes et qu’il n’y a point besoin de fournir des paperasses. Actuellement, la Bafin invite la Fintech à prendre les mesures nécessaires pour bien lutter contre le blanchiment d’argent. Le secteur financier européen a été beaucoup trop longtemps secoué par de nombreux scandales de blanchiment. C’est donc tout à fait compréhensible qu’ils prennent les mesures nécessaires pour muscler le dispositif.

Que reproche-t-on à la néobanque N26 ?

Pour le régulateur financier allemand la Bafin, la procédure d’authentification des clients de la banque en ligne N26 est défaillante et avec une telle démarche, ils risquent de laisser planer le risque de blanchiment d’argent. Un « compte courant en 8 minutes » « garanti sans paperasse » voilà donc ce que vous propose N26 sur son site. Mais cette méthode d’authentification n’est absolument pas fiable, étant donné qu’il est tout à fait possible d’ouvrir un compte en se servant de faux papiers. La néobanque berlinoise qui dispose d’une licence bancaire auprès de la Bundesbank et qui est reconnue comme étant une institution financière par la BCE compte bien revoir le processus d’enrôlement des clients.

Dans une période où la lutte contre le blanchiment revêt d’un intérêt de premier ordre, il conviendra de bien muscler le dispositif. Fort heureusement, l’avertissement du régulateur allemand n’est pas passé inaperçu. La néobanque N26 compte bien prendre les mesures nécessaires pour éviter de plonger le secteur bancaire européen dans un autre scandale de blanchiment.

Un rappel à l’ordre qui intervient dans un contexte d’insécurité ?

Le rappel à l’ordre de la Bafin intervient alors que la presse allemande faisait déjà état de problèmes de sécurité depuis plusieurs mois. De nombreux points ont d’ailleurs été soulevés pour mieux renforcer les inquiétudes de la Bafin. En plus de l’ouverture de comptes sous de fausses identités, il y a aussi le fait que les clients généralement victimes de cybercriminalité peinent toujours à joindre le service clients de la néobanque N26. Afin de remédier à cette situation, la néobanque a alors décidé d’optimiser le service client au moyen d’un chat. Mais cette démarche n’a absolument pas provoqué l’escompté, bien au contraire d’ailleurs. La presse allemande a beaucoup critiqué ce dispositif. Pour elle, c’est juste un chat bot automatique qui fonctionne pendant la nuit.

Renforcement des moyens humains, multiplication de l’effectif du service client, plus grande précision dans les prestations offertes… la néobanque a finalement su déployer les moyens en vue de ne plus être l’objet de critiques. Actuellement, la banque a employé plus de 1000 salariés pour contribuer à une meilleure gestion de N26. D’ici la fin de l’année, elle envisage d’en employer 1500 autres. Vu le succès que rencontre la néobanque N26, il serait dommage de le limiter juste pour des risques de blanchiment. Il a donc fallu agir rapidement.