Ce vendredi 15 mars 2019 marque le lancement de la carte bancaire prépayée PayTrip. Ce nouveau produit issu de la FinTech du même nom basé à Orléans répond à un besoin de niche. PayTrip opère encore dans des locaux situés à l’incubateur du Village by CA à Orléans. Elle emploie actuellement 17 personnes à temps plein, son objectif relativement prudent est d’atteindre d’ici 5ans, 500 000 clients.
La carte bancaire prépayée PayTrip permet de faciliter les transferts d’argent internationaux. Plus précisément elle permet d’effectuer des transferts d’argent instantanément pour les ressortissants européens souhaitant soutenir financièrement leur famille à l’étranger, et plus particulièrement en Afrique.
Une problématique que son fondateur M. Bennaceur Kasbi, a eu tout au long de sa vie. Cet ancien ingénieur et cadre dirigeant d’IBM, spécialiste des questions de monétique d’origine marocaine. Durant toute sa vie a fourni un soutien financier à ses parents restés au pays à Casablanca. Or celui-ci s’est heurté non seulement à des commissions exorbitantes. Mais aussi à des taux de change obscurs. Synonyme bien trop souvent à son gouts de coûts cachés. Sans même parler que tout envoi impliquait inévitablement un retrait en liquide pour ses parents. Une solution au final peu pratique, qui s’avère chère et de surcroît pas très sécurisée.
Naissance de la carte bancaire prépayée PayTrip
C’est donc fort de ce constat, que l’idée a mûri jusqu’à la fondation en 2017 de la start-up PayTrip avec deux collègues. Bruno Gérard et Eric Loutre (le responsable des grands comptes et partenariats stratégiques chez OVH, champion français du stockage de données). « Le marché des transferts d’argent des particuliers de la France vers l’Afrique est estimé entre 7 et 10 milliards d’euros par an », expose Bennaceur Kasbi. Une idée qui lui a permis d’obtenir un financement d’un million d’euros pour le lancement de son projet. Le tour de table a été effectué auprès de business angels et de trois investisseurs institutionnels. BNP Paribas, le Crédit Agricole et la BPI.
Le développement de la carte bancaire prépayée PayTrip s’est fait dans l’incubateur Lab’O à Orléans. Ila aussi été soutenu par le programme HEC Challenge+. La carte prépayée est fournie par la société Prepaid Financial Services et fonctionne sur le réseau MasterCard. Celle-ci est fabriquée par Gem+. Tandis que les fonds sont garantis par la banque britannique Barclays. Le modèle économique repose sur un abonnement démarrant à 3,49 euros par mois.
Comment fonctionne La carte bancaire prépayée PayTrip
Comme c’est souvent le cas pour les start-ups de la FinTech celui-ci évoluera probablement. Avec l’adjonction de services premium dans un futur proche si les objectifs sont atteints. D’autant plus, qu’une deuxième levée de fonds est prévue ici la fin de l’année 2019. Elle envisage de développer de nouvelles fonctionnalités. Comme les virements internationaux et l’optimisation de la gestion du budget dédié au soutien familial.
Concrètement, PayTrip fonctionne de la manière suivante. Le titulaire du compte recharge pourra transférer des fonds sur un maximum de quatre cartes prépayées. Des cartes de paiement internationales proposées au tarif annuel de 24,90 euros par carte L’inscription au service PayTrip repose grandement sur le Deep Learning et l’intelligence artificielle. Ce procédé permet la reconnaissance et la validation des pièces justificatives. À savoir un selfie réalisé avec son Smartphone, photo d’une pièce d’identité, justificatif de domicile.
Ouverture du compte prépayé
Si l’algorithme estime que les informations fournies concordent. Alors le compte peut être ouvert en cinq minutes. La carte est ensuite envoyée par voie postale, son activation se fait grâce à un code PIN. Lors de la création du compte sans banque, le détenteur reçoit aussi un IBAN. Ce précieux document lui permettra d’effectuer toutes les opérations bancaires traditionnelles dans la zone SEPA, comme tout compte bancaire. L’IBAN est désormais fourni par tous les émetteurs de carte bancaire prépayée et compte sans banque.
Le mode de fonctionnement de la carte bancaire prépayée PayTrip repose sur une technologie propriétaire, une API (interface de programmation). Celle-ci permet au titulaire de la carte connexion entre la plate-forme PayTrip et celle de Prepaid Financial Services, ainsi qu’au réseau Mastercard. Le bénéficiaire peut alors récupérer les fonds en espèces, ou effectuer un achat sur une boutique en ligne.
À noter que, le destinataire du transfert de devises n’a pas besoin de l’application pour retirer des espèces ou passer une commande en ligne sur un site marchand. À l’heure actuelle, le chargement du compte principal et des cartes prépayées PayTrip ne peut se faire qu’en euros.
Quels coûts d’utilisation pour la solution PayTrip
L’idée paraît brillante, et la grande question reste le montant des taux de change réel et des frais prélevés par la carte bancaire prépayée PayTrip. Force est de constater que la FinTech orléanaise situe dans la fourchette basse du secteur. En effet, celle-ci prélève deux euros par retrait, une commission de 1,49 %. Lorsque l’on compare aux leaders du transfert d’argent instantané comme Moneygram, ou encore Western Union, les commissions appliquées varient du simple au double. Allant de 3 % jusqu’à 6 % pour les plus chers comme Western Union.
Le fondateur de PayTrip informe que « Pour une famille de quatre personnes, cette solution bancaire revient à moins de 100 euros par an ». Bennaceur Kasbi explique aussi que sa solution de transfert d’argent instantané peut avoir une autre utilisation. L’aide aux étudiants suivant un cursus à l’étranger. Celui-ci expliquant « Cela leur permettra de régler leurs dépenses sans avoir à ouvrir un compte dans le pays où ils séjournent ».
Les concurrents internationaux de la start-up PayTrip
La carte bancaire prépayée PayTrip devra pour réussir s’imposer face à de véritables mastodontes. Notamment la FinTech britannique Transferwise, avec puissance de frappe estimée à 280 millions de dollars obtenus en 2017 suites à une levée de fonds très réussi. La néo banque Revolut est un autre concurrent de taille, proposant un service similaire de compte sans banque sans frontière. Celle-ci lors d’une levée de fonds en 2018 a engrangé près de 280 millions de dollars elle aussi. Même si les produits proposés par ces deux géants de la FinTech ne sont pas tout à fait semblables à ce que propose PayTrip.
Une autre FinTech britannique WorldRemit marche sur les mêmes plates-bandes que PayTrip. En effet celle-ci est déjà positionnée depuis trois ans sur le secteur des transferts d’argent dirigé vers l’Afrique. Pour information WorldRemit a généré un chiffre d’affaires de 60,5 millions £ en 2017. Elle propose son service de transfert d’argent à partir de 50 pays, et propose 150 destinations. L’Afrique et son marché de prédilection, puisque les transactions vers le continent représentent 50 % de ces transferts et de ses revenus.
Afrimarket seul concurrent français
Plus près de nous dans l’Hexagone, la FinTech Afrimarket qui est soutenue par Orange propose un service apprécié par la diaspora africaine. Toutefois, celle-ci est spécialisée dans le cash-to-good, que l’on pourrait traduire argent contre marchandise. Si la finalité reste la même, à savoir soutenir financièrement les membres de la famille restée au pays.
Afrimarket pour atteindre cet objectif propose au titulaire du compte de régler directement les dépenses de la vie courante, alimentation, facture énergétique, ou encore les frais de scolarité, ou de santé. Pour autant, celle-ci ne devrait pas faire d’ombre à PayTrip, puisqu’Afrimarket souhaite se recentrer sur une activité essentiellement basée sur l’e-commerce.
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Excellente initiative, je vais essayer pour envoyer des sous à la famille au bled, je vous donnerais mon retour sous peu