La carte bancaire prépayée Morning opérée par la FinTech toulousaine du même nom tente son retour. En effet, Morning a obtenu il y a peu sa licence d’établissement de monnaie électronique. Fort de ce précieux sésame. La carte bancaire prépayée Morning se décline sous forme de cartes cadeaux sous la marque Kadoia. Une réussite encourageante. Puisque cette carte bancaire prépayée Morning s’est écoulée à quelques millions d’exemplaires en 2018.
Un véritable ballon d’oxygène pour la start-up toulousaine, qui a été reprise par la banque Edel appartenant au groupe Leclerc en 2017. Le distributeur lors du rachat de la FinTech Morning ne s’était pas caché de sa volonté de percer sur le marché de la carte bancaire prépayée. Pour atteindre ses objectifs ambitieux. La start-up Morning a racheté pour 4 millions d’euros, les activités de cartes bancaires prépayées de la BNP Paribas, Personal Finance.
Si l’on pourrait penser que la FinTech fait un retour en arrière, en commercialisant la carte bancaire prépayée Morning. Puisque c’est désormais une néo banque bien établie auprès du grand public. Il n’en est rien, puisque la majorité des acteurs de la banque 2.0 proposent aussi bien des services de néo banque ainsi qu’une carte bancaire prépayée. De plus, à l’image du compte Anytime, qui propose une carte bancaire prépayée pour les professionnels. Morning suite à sa reprise par la banque Edel filiale du groupe de grande distribution E. Leclerc a amorcé le virage du B2B.
Un million de cartes prépayées par an
Changement de stratégie qui a été annoncée lors du salon parisien de la FinTech forum. La carte bancaire prépayée Morning et les cartes cadeaux sont désormais un point important de la stratégie de conquête de cet acteur historique de la FinTech. L’objectif annoncé est d’atteindre le million de carte bancaire prépayée Morning par an. Comme évoqué précédemment. Pour atteindre ses objectifs et mettre en place cette nouvelle stratégie. Morning a été recapitalisée à hauteur de 4 millions d’euros au cours des derniers mois.
Morning rejoint le club très privé des prestataires de services financiers en France détenant l’agrément d’établissement de monnaie électronique. Avec la reprise des activités cartes prépayées de BNP Personal Finance. Activité qui représente plusieurs centaines de milliers de cartes par an. La FinTech Morning depuis son rachat par la banque Edel est parfaitement armée pour réussir son come-back.
La carte prépayée Morning façon E. Leclerc
Comme l’évoque le directeur général de Morning. Un transfuge de la banque Edel qui déclarait récemment « Nous avons également repris en décembre dernier les activités de Combiné à l’activité de la Banque Edel dans les cartes cadeaux. Nous opérons désormais quelques millions de cartes par an ».
Désormais Morning fonde de nombreux espoirs sur ses cartes cadeaux Kadoia. Un produit décliné sous deux formes : d’un côté les cartes utilisables une seule fois et de l’autre des cartes à puce Visa rechargeables. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la start-up Morning a développé une application mobile permettant aux utilisateurs de gérer leur carte bancaire prépayée Morning.
Celle-ci leur permettra de suivre les dernières transactions effectuées en temps réel, mais aussi de consulter le solde restant sur la carte bancaire rechargeable. Les enseignes partenaires, pour leur part, bénéficieront d’un outil de reporting et d’un service client étendu.
Morning cible le marché des entreprises
Malgré ce changement de stratégie, afin de pénétrer de nouveaux marchés. La start-up toulousaine ne délaisse pas pour autant ce qui a fait son succès à l’origine. Ainsi, son service de cagnotte en ligne a été rebaptisé Wipliz et devient un produit à part entière. Elles bénéficient aussi d’une application mobile dédiée. Morning Pay et Morning Jump sont les deux autres produits qui devraient permettre à la carte prépayée Morning de réussir son retour sur le devant de la scène.
« Toutes ces activités vont être déployées en marque blanche. Nous prévoyons que 80% de nos revenus proviennent de notre activité B2B », indique le directeur général de Morning. Les comptes sans banque Morning Pay et Morning Jump (pour les 12-18 ans) seront couplés à une carte Visa prépayée. Ces deux produits néo banque vont faire peau neuve.
Morning à la conquête du monde de l’entreprise
La stratégie de conquête de Morning se veut agressive, comme l’explique Frédéric Senan. La FinTech de la ville rose vise l’équilibre financier d’ici la fin de l’année 2019. « Le compte Morning Pay peut être déployé en marque blanche en moins de trois semaines. Nous visons les banques, les compagnies d’assurance et les distributeurs ».
Quant à la nouvelle mouture de la cagnotte Morning, elle cible désormais le monde de l’entreprise, et plus précisément les comités d’entreprise. Sa nouvelle cagnotte a été pensée pour être intégrée de façon transparente à l’intranet des grandes entreprises. « Aujourd’hui nous comptons quatre clients B2B, deux pour le compte Morning Pay, un pour la cagnotte Wipliz et deux autres dans l’univers de la carte cadeau », précise Frédéric Senan.
Un nouveau jour se lève pour la FinTech Morning
Au-delà de l’investissement financier consenti par la banque Edel, la FinTech toulousaine a aussi investi lourdement dans la technologie. Les développeurs ont misé sur une architecture flexible permettant l’intégration de micro services. Une approche novatrice qui permettra dans le futur de mettre en place une large gamme d’offres à la demande.
« Par exemple, si un client B2B nous demande un compte de paiement avec une carte Visa et un outil de pilotage, nous allons agréger trois briques différentes, chacune représentant un micro service », explique Frédéric Senan. Morning mise gros sur cette agilité pour tirer son épingle du jeu dans un secteur en constante évolution. Ou la prime à la réactivité est prépondérante, et marque la réussite ou l’échec d’un projet aussi visionnaire soit-il.
Consulter le comparatif des cartes bancaires prépayées et néo banques.