L’offre Assemble de Mastercard est la solution B2B d’un leader des solutions de paiement. Une annonce qui symbolise son mouvement vers la diversification de ses revenus. Assemble est un PFM, un gestionnaire personnel de finances automatisé. Pour autant la solution ne se limite pas seulement au conseil financier et à la gestion de compte. Assemble de MasterCard va s’enrichir au fur et à mesure. Afin de fournir un écosystème complet intégrable par les partenaires du système de paiement MasterCard via une API, ou en marque blanche.
Les nouvelles solutions de paiement développées par les Fintechs (néo-banque, banque mobile compte sans banque, carte bancaire prépayée) commencent à produire leurs effets dans le secteur financier. Elles touchent de grands acteurs comme MasterCard. Ce phénomène d’abord limité aux nouveaux entrants. Semble se propager même pour les gros acteurs monopolistiques. C’est la raison qui a semble-t-il poussé MasterCard a annoncer le lancement de sa solution B2B Assemble. La pression sur le leader des systèmes de paiements électroniques MasterCard, le pousse à chercher de nouvelles sources de revenus. Assemble de Mastercard s’appuie sur le préexistant. Notamment la quantité phénoménale de données à disposition.
Assemble de Mastercard Marque blanche et API
Assemble de Mastercard se veut être une solution en marque blanche reposant sur une API. Elle permet aux partenaires de MasterCard de développer un compagnon privilégié en matière de gestion de finances personnelles. Sans surprise, MasterCard vise avec cette offre les jeunes adultes, et plus particulièrement les Millenials. Une tranche non négligeable de la population ayant déjà adopté le compte sans banque, et les nouvelles solutions de la banque de demain. En effet, celle-ci est bien plus susceptible de répondre favorablement à une proposition digitale d’aide à la gestion de leurs finances et leur argent au quotidien.
Rien de révolutionnaire dans l’idée sous-jacente d’« Assemble ». Les recettes restent classiques pour un aide à la gestion financière personnelle. Avec en premier lieu l’incontournable gestion de comptes et le suivi des comptes. Le pilotage de l’épargne par projet, les transferts de fonds de personne à personne. MasterCard annonce déjà que ces premières briques de l’écosystème « Assemble », seront suivies d’autres permettant d’ajouter progressivement d’autres fonctionnalités. Et pour le coup, MasterCard reprend la déjà vieille recette du compte bancaire sans banque. C’est à dire fonctionnant avec une carte de paiement prépayée physique ou virtuelle gérable par application mobile.
L’offre Assemble de MasterCard convoite le marché bancaire
Comme évoqué dans l’introduction. L’offre Assemble de MasterCard est une offre positionnée en B2B. Elle sera donc accessible aux banques émettrices des cartes fonctionnant sur le réseau MasterCard, ainsi que ses partenaires. À charge de ceux-ci de mettre en œuvre grâce à l’API tout ou partie de la solution dans leurs propres applications de banque 2.0. Une solution qui peut-être séduisante. Notamment pour les partenaires modestes n’ayant pas le budget requis pour développer une application en partant d’une feuille blanche.
La solution Assemble de MasterCard est évidemment vue d’un très mauvais œil par les banques. Celles-ci appréciant peu la concurrence que propose désormais un de leurs fournisseurs de services. Qui plus est, le leader des services de paiement électronique. Cette petite secousse indique pourtant des changements tectoniques dans le secteur des services du paiement, du conseil financiers et des solutions bancaires. Un monde sous la menace d’un côté des nouveaux entrants visant à faire exploser les modèles historiques avec des solutions alternatives. Et d’autre part, les contraintes réglementaires pesant sur les grands groupes.
MasterCard cherche de nouvelles sources de revenus
Le leader des systèmes de paiements électroniques MasterCard prend les devants. En exploitant à bon compte une quantité d’informations gigantesque sur les utilisateurs de ses moyens de paiement. Un véritable trésor fournissant des opportunités extraordinaires pour le développement de nouveaux services. Services capables de concurrencer sérieusement les initiatives similaires des acteurs classiques comme les banques. En effet, si les banques disposent elles aussi de quantités phénoménales de données sur leurs clients. Celles-ci ne disposent que de données de deuxième rang.